:Que sont nos étudiantes devenues ?

Que sont devenues les lauréates du Prix de la vocation scientifique et technique décerné par le rectorat depuis 1986 ? Ont-elles persévéré dans leur choix de filières majoritairement masculines ? Les étudiants de 2e année Statistiques et informatique décisionnelle (STID) de l’IUT de Niort apportent des éléments de réponses.

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Que sont devenues les lauréates du Prix de la vocation scientifique et technique décerné par le rectorat depuis 1986 ? Ont-elles persévéré dans leur choix de filières majoritairement masculines ? Les étudiants de 2e année Statistiques et informatique décisionnelle (STID) de l’IUT de Niort apportent des éléments de réponses.

Alors que la parité est d’actualité et qu’il reste beaucoup à faire dans ce domaine, peu de publicité est faite autour du Prix de la vocation scientifique et technique (PVST). Créé par le ministère des droits de la femme en 1986, ce prix doté de 1 000 euros, encourage les jeunes filles de terminale à intégrer des filières à dominante masculine (- de 40 % de filles). Il est relayé en région par le rectorat, la délégation aux droits de la femme et l’Onisep.

Or, nulle étude n’avait jusqu’alors été faite sur le devenir des lauréates. C’est désormais chose faite grâce aux étudiants de 2e année Statistiques et informatique décisionnelle (STID) de l’IUT de Niort qui s’y sont attelés en ciblant les primées du Poitou-Charentes, de 2005 à 2011. Soit près de 120 candidates.
Le premier challenge de cette étude a consisté à retrouver les lauréates, leur dossier de candidature ne mentionnant pas leurs coordonnées. 91 sur 120 ont pu être localisée et questionnées.

L’étude laisse apparaître que 65 % d’entre elles poursuivent des études dans les filières qu’elles ont choisies, dont 41 % en classes préparatoires. 17 % sont professionnellement insérées, en particulier celles qui ont obtenu le PVST avant 2007.
L’étude révèle aussi les difficultés que ces jeunes femmes ont pu rencontrer. Une sur dix s’est vue dissuadée de poursuivre dans la filière choisie, une sur six estime qu’être femme a été un handicap pour leur entrée dans la vie active et presque une sur deux (46 %) dans les études.
La grande majorité des lauréates était en terminale générale ou technologique (97 %), seuls 3 % provenaient de filières professionnelles. Ce qui, selon les étudiants, expliquerait le fort pourcentage de lauréates ayant intégré des classes préparatoires aux grandes écoles après le bac.

A la question « que vous a apporté le PVST ? », presque la moitié des lauréates (44,44 %) reconnaissent que les 1 000 € du prix a été un réel soutien pour la suite. Viennent ensuite, à égalité (16.67 %), la fierté d’avoir été primée et la consolidation de leur motivation à intégrer une filière masculine. Pour 11,11 % d’entre elles, le prix a accru leur confiance en elles et pour 8.33 %, il leur a permis de convaincre leur entourage de leur choix d’orientation post bac.

(Le 12 mars 2013)