Ce 17 mai 2012, les chamois niortais se sont imposés 2 à 0 face aux nimois. Ils comptent à présent 4 points d'avance sur les Manceaux, 1er relégables qui se sont inclinés 2 à 1 sur la pelouse monégasque. A une journée de la fin du championnat, les niortais ne peuvent plus être rejoints et assurent ainsi leur maintien en Ligue 2.
(Mis à jour le 17 mai 22h20)
Vendredi 17 mai à 20h, les Chamois reçoivent les Crocodiles nîmois. C’est la dernière occasion de voir les joueurs de Pascal Gastien évoluer à domicile cette saison. Un match a très fort enjeu, car à son issue, les Niortais pourraient quasiment poinçonner leur billet pour le maintien en L2.
Les Chamois reçoivent pour la dernière fois de la saison. Nîmes est inscrit au menu d’une soirée qui pourrait se terminer en hola généralisée. Situation que l’on n’osait espérer il y a encore quelques jours.
Quelle belle opération ! L’horizon des Niortais s’est en partie dégagée vendredi dernier, lorsque a retenti le coup de sifflet final de la 36e journée. 18e et relégables à 20 heures, les Chamois étaient remontés à la 16e place sur les coups de 21h45. Par quel enchantement ? Ils ont tout d’abord eu le grand mérite de s’imposer 2-0 à Sedan (3e victoire à l’extérieur de la saison). Ils ont par ailleurs bénéficié des contre-performances de leurs concurrents directs : effondrement du Mans 0-4 face au Havre et gros échec de Laval 1-2 contre des Ajacciens déjà condamnés.
Rester concentrés
Mais grande serait l’erreur de considérer le maintien comme acquis. Karim Fradin, le manager général du club, le sait bien : « Les joueurs étaient soulagés. On les a laissés savourer leur victoire ce week-end, mais nous avons rapidement remis les choses en perspectives avec le coach (Pascal Gastien) et le président (Joël Coué). Le sport de haut niveau impose une remise en question permanente. Le match face à Nîmes, qui fait un très beau championnat, ne sera pas facile. »
Le public niortais est au diapason de ce discours. Il s’est à nouveau mobilisé en masse, seules quelques places restent à vendre, uniquement via le site du club .
Pour une 5e victoire à domicile
Chat échaudé, Karim se souvient de la rencontre face à Beauvais, disputée dans des conditions similaires l’an passé : « Il nous suffisait d’une victoire pour assurer notre accession en L2 ; nous avions perdu 0-2 ». Résultat qui, pour la petite histoire, avait contraint les Niortais à réaliser un exploit à Ajaccio pour la dernière journée. Quelle angoisse.
« Tout dépendra des résultats des autres. Mais il y a des chances pour qu’après un succès vendredi soir, on puisse se contenter d’un nul à Clermont pour la dernière journée. » Problème, les Niortais ont montré cette saison des difficultés chroniques à s’imposer au stade René-Gaillard (10 nuls, 4 victoires, 4 défaites). On peut néanmoins se rassurer en observant que Nîmes comme Clermont, leurs futurs adversaires, ne peuvent plus ni espérer ni risquer grand-chose. Leur motivation pourrait s'en ressentir...
La pérennité du centre de formation
Outre le strict aspect sportif, les enjeux d’un maintien en Ligue 2 sont primordiaux pour la pérennité du club. Il lui permettrait notamment de retrouver l’agrément de la Fédération pour son centre de formation. Un statut qui offrirait la possibilité aux Chamois de faire signer des contrats de stagiaires et d’aspirants en faveur de ses meilleurs jeunes et de renouer ainsi avec son rôle de vrai bon club formateur, reconnu sur le plan national. « En perdant ce statut (suite aux descentes successives de l’équipe première jusqu’au niveau amateur) nous avons dû laisser partir de nombreux joueurs ces dernières années », regrette le manager. Par extension, le club pourrait créer des emplois d’éducateurs et d’encadrants à temps pleins.
Devoirs citoyens
Même au cœur des joutes sportives, les Chamois n’en oublient pas leurs devoirs citoyens. Le 3 mai dernier, les responsables ont signé une charte contre l’homophobie avec l’association Paris football gay. La convention - que seuls 8 clubs pros ont signée, comme quoi il reste du travail à faire ! – les engage à lutter concrètement contre toute forme de discrimination à l’encontre des homosexuels. « Nous nous devons d’afficher nos valeurs et d’être exemplaires », conclut Karim Fradin.
(Le 16 mai 2013)
