Hygiène et santé publiques:Qualité de l'air

L'air est l'affaire de tous, au quotidien. Sans toutefois arrêter de me chauffer ou encore d'utiliser ma voiture, je peux agir en utilisant rationnellement les énergies dont je dispose.

Comment ?
En choisissant, par exemple, un moyen de transport adapté et en changeant mes habitudes : 

• Je privilégie la marche, le vélo et les transports en commun pour mes petits trajets
  Une fois sur deux, les européens prennent leur voiture pour faire moins de 3 km, une fois sur quatre pour faire moins de 1 km et une fois sur huit pour faire moins de 500 m. Ces trajet effectués généralement moteur froid sont très pénalisants en terme de pollution, malgré les progrès effectués en matière de dépollution des moteurs des véhicules.

• Je choisis les transports en commun et le covoiturage pour mes déplacements domicile-travail
  Un voyageur prenant sa voiture seul émettra au minimum et par km parcouru, 13 fois plus de CO et 5 fois plus d'hydrocarbures imbrûlés que s'il prend le bus. Ces écarts augmentent fortement aux heures de pointes de la circulation

• Je conduis en souplesse, respecte les limitations de vitesse et ne laisse pas tourner longtemps mon véhicule au ralenti
  Une conduite agressive, brusque ou trop rapide entraîne une surconsommation de carburant de 30 à 40% et donc une augmentation importante des émissions de polluants.

• Mon véhicule est parfaitement réglé et bien entretenu (tout comme mon installation de chauffage)
  Un véhicule mal réglé pollue jusqu'à 50 fois plus qu'un véhicule réglé. Il en est de même pour les installations de chauffages individuelles ou collectives.

• Autant que possible, j'achète un véhicule électrique ou au GPL (gaz de pétrole liquéfié)
  J'aère régulièrement mon habitation et lieu de travail. J'évite de le surchauffer.

Au-delà d'un certain seuil, la concentration dans l'atmosphère de dioxyde d'azote (NO2), de dioxyde de soufre (SO2), d'ozone (O3) et de particules en suspension (PM10) présente un risque pour la santé humaine ou pour l'environnement.

Des seuils sont définis pour chacun de ces polluants. Lorsqu'ils sont atteints, le préfet déclenche une procédure d'information ou d'alerte, en fonction du niveau d'urgence.

C'est ATMO Nouvelle-Aquitaine, association loi 1901, qui a pour mission d'informer les préfectures de la région en cas de pic de pollution atmosphérique.

L'inide Atmo : 

L'indice Atmo est un indicateur journalier de la qualité de l'air. Il est calculé à partir des résultats des stations urbaines et périurbaines. Il ne concerne ni les zones industrielles ni les zones rurales. Il prend en compte 4 polluants :

• Particules fines (PS)
• Dioxyde de soufre (SO2)
• Dioxyde d'azote (NO2)
• Ozone (O3)

Les concentrations de chacun de ces polluants sont classées sur une échelle de 1 (très bon) à 10 (très mauvais). Le plus élevé de ses 4 sous-indices donne l'indice Atmo de la journée.

Le palier 10 correspond généralement aux seuils d'alerte fixés par les réglementations françaises et européennes, le palier 8 aux seuils de recommandations.

En cas de pic de pollution :

Le Plan d'alerte et d'information du public en cas de pointe de pollution atmosphérique sur l'agglomération de Niort, arrêté par le Préfet des Deux-Sèvres, prévoit les mesures suivantes:

Pour le niveau 2 "recommandation et information":

A ce stade, il n'est pas nécessaire de modifier les déplacements habituels ni les activités sportives sauf pour les personnes connues comme étant sensibles ou qui présenteraient une gêne à cette occasion, pour lesquelles il convient de :

• privilégier les activités calmes
• éviter les exercices physiques intenses, notamment s'abstenir de concourir aux compétitions sportives.
• veiller à ne pas aggraver les effets de cette pollution par d'autres facteurs irritants et surtout par la fumée de tabac qui joue un rôle majeur dans la survenue notamment de l'expression clinique de l'allergie respiratoire et de l'asthme,
• respecter scrupuleusement ou adapter sur avis médical le traitement médical à visée respiratoire en cours,
• En cas de malaise ou de troubles inhabituels , il est conseillé de consulter un médecin.

Pour le niveau 3 "d'alerte":il est préconisé

• pour les enfants de moins de 6 ans : ne pas modifier les déplacements indispensables mais éviter les promenades et les activités d'extérieur,
• pour les enfants de 6 à 15 ans : ne pas modifier les déplacements habituels mais éviter les activités d'extérieur, privilégier à l'intérieur des locaux les exercices physiques d'intensité moyenne ou faible et reporter toute compétition sportive qu'elle soit prévue à l'extérieur ou à l'intérieur des locaux,
• pour les adolescents et les adultes : ne pas modifier les déplacements prévus mais éviter les activités sportives violentes et les exercices d'endurance à l'extérieur; déplacer dans la mesure du possible les compétitions sportives prévues à l'extérieur; pour les personnes sensibles ou présentant une gêne à cette occasion, adapter ou suspendre l'activité physique en fonction de la gêne ressentie.
• En cas de malaise ou de troubles inhabituels , il est conseillé de consulter un médecin

Stations de mesures :

L'agglomération de Niort dispose depuis 1998 de deux stations de mesures de la qualité de l'air.  Ces stations sont gérées par ATMO Poitou-Charentes qui se charge de leur maintenance, de la collecte des informations et du calcul de l'indice ATMO.

• Les odeurs sont elles nocives ?
  Les odeurs ne sont pas toujours nocives mais restent une nuisance olfactive. Elles sont dues généralement à des produits chimiques rejetés en quantité faible, en dessous des normes de rejets atmosphériques autorisées.

• Les activités responsables des nuisances olfactives
  Il s'agit principalement des industries papetière, chimique, agro-alimentaire, d'équarissage, des stations d'épuration, des épandages agricoles.

• Les mesures des odeurs
  On mesure les odeurs de 2 manières : soit par analyse chimique, soit par olfactométrie. La seconde méthode, la plus fiable, consiste à détecter les odeurs et à définir leur intensité par l'intermédiaire de nez choisis parmi des volontaires de la population.

• Dépolluer les odeurs industrielles
  La pollution par les odeurs est peu réglementée, subjective et différente à traiter. Les procédés utilisés sont les suivants : lavage, absorption sur un support solide ou bioépuration

• Que faire si vous êtes victime d'odeurs ?
  Les restaurants sont tenus par la loi de ne pas gêner leur entourage par des odeurs trop fortes. Si un règlement à l'amiable ne peut aboutir, il est possible de déposer une plainte auprès du service Hygiène et Santé de la ville de Niort. Après enquête, cette démarche obligera le restaurateur à s'équiper de filtres et de système d'aération.

Produits d'entretien, matériaux de décoration, appareils à combustion, les sources de pollution de l'air intérieur sont nombreuses. Cette pollution peut avoir des effets néfastes sur la santé : allergies respiratoires, rhinite, toux, problèmes cutanés, maux de tête, intoxications...

Aérer et ventiler son logement permet de réduire la concentration des polluants chimiques ou organiques ainsi que l'humidité, favorable au développement des moisissures.

A compter du 1er janvier 2015, la surveillance de la qualité de l'air intérieur devient obligatoire dans les établissements d'accueil collectif d'enfants de moins de 6 ans et les écoles maternelles.

Des tests ont été effectués à l’école Louis-Pasteur à Niort durant l’année scolaire 2010-2011 par ATMO Poitou-Charentes dans le cadre d’une campagne pilote nationale financée par le ministère du Développement durable. Les mesures des formaldéhyde, benzène et indice de confinement ont été réalisées dans neuf salles de classe.

• Le formaldéhyde est un gaz incolore principalement utilisé dans la fabrication de colles, liants et résines. Il est émis par des matériaux de construction, du mobilier en aggloméré ou contreplaqué, des produits d’entretien. Il est irritant, voire cancérogène. 
• Le benzène est un gaz est issu de phénomènes de combustion (gaz d’échappement, cigarettes, cheminée, …). Il est cancérogène.
• Le confinement des salles est mesuré à travers le taux de dioxyde de carbone (CO2) rejeté par la respiration humaine et les combustions.

Les résultats obtenus étaient tous inférieurs aux valeurs fixées par le Haut conseil de santé publique.