Sylviane Van de Moortele est un être conduit et nourri par ses passions. Des passions qui l’ont toujours mené dans des chemins de découvertes, d’échanges avec comme fil rouge la photographie. Petit portrait polaroid d’une vie très riche.
Sylviane Van de Moortele est née à Bruxelles, mais son cœur bat pour le Poitou. Arrivée avec sa famille dans les années 70 au Havre, elle y étouffe et décide de s’installer à Coulon, dans la maison de vacances familiales, afin de passer son bac à Niort. Jeune femme indépendante, mais pas encore accomplie, elle y trouve sa vraie respiration. Du plus loin qu’elle se souvienne, la photographie l’a toujours accompagné, de son premier Instamatic reçu pour sa communion à aujourd’hui dans son rôle de présidente de l’association « Pour l’instant » qu’elle tient bénévolement depuis 25 ans. La passion musicale d’un père pour le piano et celle pour la peinture d’une mère ne sont sûrement pas étrangères à sa fibre artistique.
Mais c’est une exposition au Palais de Tokyo, résurgence d’un évènement tragique, qui va lui donner les clés de sa passion. Sylviane aime avant tout comprendre la démarche de l’artiste, le pourquoi du parti pris. Dès lors, son investissement auprès de l’association qu’elle préside prend sens. L’association, créée en 1994 par un collectif d’amateurs, accueille des artistes en résidence. C’est le point de départ de 20 ans de nomadisme jusqu’à l’ouverture du Centre d’art contemporain photographique - Villa Pérochon, en 2013. Aujourd’hui, les Rencontres de la jeune photographie internationale, organisées par le collectif, sont devenues une référence à Niort, comme à l’international. Destinées à promouvoir la jeune création, les rencontres développent des valeurs riches comme le partage de savoirs et d’expérience, les confrontations de démarches et de cultures dans un esprit de respect et de liberté.
Tout ce qui caractérise Sylviane, en quelque sorte, car c’est dans l’échange avec l’autre qu’elle trouve sa nourriture, tant dans le milieu professionnel que dans le bénévolat. Le collectif est un moteur et c’est au nom de l’association et de la quarantaine de bénévoles qu’elle a accueillie, il y a peu, la labellisation de la Villa en « Centre d’art contemporain d’intérêt national » comme une consécration de toutes ses années passées au service de l’art photographique. Mais il n’y a pas que la photo dans sa vie.
Sa famille, ses amis tiennent une grande place tout comme le bénévolat. Elle s’y consacre assidûment dans d’autres festivals liés à la musique, la littérature ou l’écologie. Et lorsqu’elle ne bénévole pas, elle se rend à la montagne pour y pratiquer de longues randonnées, petites parenthèses enchantées dans une vie faite d’action. Sylviane ne manque pas de projets comme organiser et fêter comme il se doit les 25 années des Rencontres, l’année prochaine ou encore se consacrer à son nouveau projet professionnel : écrire des biographies d’artistes… photographes, bien entendu !
Photo ©E.Brisson