C’est à la miellerie située au 143 rue du Château Menu à Surimeau que nous avons rencontré David et Anthony Videira. Petit voyage au pays du miel et des abeilles avec des artisans du goût, uniques apiculteurs à Niort.
Ce qui vous frappe de suite lorsque vous rencontrez David et Anthony Videira, c’est la passion de leur métier qui transpire par tous les pores de leur peau. La miellerie, les abeilles, la production, le partage avec les clients, tout cela les anime d’une seule et même voix et les rend intarissables. Ces passionnés ont repris l’activité de leur père, parti en retraite bien méritée, comme on reçoit un héritage patrimonial. Il faut dire que Joäo Rodrigues, lorsqu’il se lance dans la réalisation de son rêve il y a une vingtaine d’années, part de rien et d’un simple terrain vague devenu depuis la miellerie de Surimeau. Une miellerie qui est aussi une boutique de vente et un lieu d’accueil pédagogique ouvert le mercredi et samedi pour tout savoir sur la l’apiculture. Vous y trouverez du miel bien-sûr mais aussi des produits dérivés. Le miel de Surimeau se retrouve aussi au aux halles de Niort.
Au fil des années, la petite entreprise familiale n’a cessé de s’imposer dans le paysage niortais comme une référence du miel local avec une clientèle bienveillante et locavore. Au tout début, la production se faisait en gros puis s’est retrouvée peu à peu dans les magasins de produits locaux. Précurseurs en la matière, David et Anthony ont proposé leurs produits à quelques enseignes de la grande distribution qui commençaient à peine à développer des rayons dédiés au terroir. Succès immédiat pour la fratrie et l’on retrouve aujourd’hui le miel de Surimeau dans de nombreux supermarchés aux alentours.
Un commerce certes mais un artisanat du goût avant tout où la fratrie s’occupe du fonctionnement de A à Z : comptabilité, récolte, mise en pot, packaging, vente… Deux frères qui se complètent parfaitement dans leur activité. David s’occupe plutôt de la communication et de la vente et Anthony veille à l’entretien des 750 ruches et des lieux d’accueils des apidés. Ils ont fait le choix d’avoir peu de ruches et beaucoup de terrains pour les colonies. Des lieux choisis en fonction d’un écosystème qui donne cette saveur unique au miel mais aussi dans le respect du rythme de la nature. Car l’élevage d’abeilles est intimement lié au tempo donné par la campagne : on produit l’été pour consommer l’hiver. On devine en discutant avec nos apiculteurs un profond respect pour dame nature qu’ils disent simplement accompagner. D’origine portugaise, David et Anthony ont aussi quelques ruches en Lusitanie. Une production moindre mais conservée pour obtenir d’autres goûts comme le miel de montagne, de bruyère ou d’eucalyptus. Si désormais ce petit voyage gustatif ne vous a pas éveillé le goût, nous ne pouvons rien pour vous. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à aller à la rencontre de David et Anthony, de vrais happy’culteurs.