:Juliette Marchand, dans sa voie

A 20 ans, cette Niortaise affiliée au Cercle des nageurs Niortais, s’entraîne à Martigues (Bouches-du-Rhône) sous la houlette de Philippe Lucas avec pour objectif de participer aux Jeux olympiques de 2024.

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Juliette Marchand

Silhouette longiligne et regard aigue-marine, Juliette Marchand s’exprime d’une voix douce et on devine un  sourire timide sous son masque bleu. Une retenue à peine estompée lorsqu’elle détaille son quotidien de sportive de haut niveau : « Lever : 6h. Petit-déjeuner. 6h50 au bord du bassin, on plonge à 7h10 parce qu’on s’échauffe à sec pendant 20 mn. On sort de l’eau vers 10h15. 11h45 : pause déjeuner. On dort jusqu’à 13h30, puis muscu à 14h10 jusqu’à 15h20 où on plonge jusqu’à 18h30. Ça fait 35 h de natation par semaine. Je nage entre 70 et 80 km par semaine. »

Les après-midi des mercredis et des week-ends sont consacrées au BTS notariat qu’elle prépare à distance.

Inscrite à 7 ans à la natation par ses parents pour canaliser son hyperactivité, elle enchaîne avec plaisir ces journées bien remplies. « Je n’ai pour ainsi dire pas de vie sociale et je ne le vis pas comme un sacrifice. J’ai un objectif : intégrer l’équipe des Jeux olympiques en 2024. J’aime travailler dur, même lorsque je rentre chez moi épuisée ou avec des douleurs. » Elle a forgé cette volonté de fer très tôt, dans les bassins niortais. « J’ai toujours voulu être la meilleure. Le mental, l’entraînement, la technique et l’endurance… c’est ce qui va faire un champion. » Son point faible : un manque de confiance en elle. Les parcours de champion sont faits de rencontres, bonnes et moins bonnes, et de moments de doute. Au titre des bonnes rencontres : Philippe Lucas, entraîneur bien connu (il fut notamment celui de Laure Manaudou et Camille Lacourt), dont elle vient d’intégrer l’écurie, au terme d’un parcours qui l’a menée de Poitiers à Toulouse, puis de Toulouse à Antibes. Loin de l’image médiatique de fort en gueule, elle décrit un homme « très humain, psychologue, qui s’intéresse à qui on est ». Alors qu’elle pensait abandonner la compétition de haut niveau, il lui a redonné l’assurance nécessaire et l’envie de se dépasser. « Il a accepté de m’entraîner, mais il fallait que je me trouve un club. Le Cercle des nageurs Niortais  a tout de suite accepté de m’accueillir. Il finance mes déplacements lors des compétitions, et certains stages. »

Il lui faut tout de même trouver des sponsors, notamment pour un stage international de très haut niveau qui aura lieu prochainement en Martinique. « Je lance un appel aux structures ou personnes qui voudraient me soutenir. Il faut contacter la présidente du Cercle des nageurs niortais : vinatiercdss79@orange.fr»

Elle a découvert avec plaisir la toute nouvelle piscine Pré-Leroy. « J’en suis restée bouche bée. Les nageurs peuvent maintenant s’entraîner dans des conditions idéales. Ça fait des années que je nage exclusivement en extérieur. C’est ce qu’il y a de mieux pour les nageurs et pour les entraîneurs. »